Le parcours de Catherine du Puy vers la profession de paramédic a commencé lorsqu’elle a contracté la mononucléose à la fin de sa deuxième année d’université. À l’époque où elle est tombée malade, l’objectif de carrière de Catherine était de devenir enseignante au secondaire. Elle a mis ses études en pause pour se concentrer sur sa guérison.

« J’ai grandi avec ma tante et mon oncle, qui étaient paramédics dans une ville appelée Gibsons, sur la Sunshine Coast, en Colombie-Britannique. » Gibsons a été le décor de la célèbre série télévisée The Beachcombers. L’oncle de Catherine était chef de la station 268 du BCAS et l’a invitée à l’accompagner pour voir en quoi consistait ce métier.

« Comme je l’ai souvent dit aux étudiants – une fois que tu as eu la piqûre de métier de paramédic, soit on déteste ça, soit on tombe en amour avec ça. Et moi, je suis tombée en amour avec ça, » a dit Catherine. « Je crois profondément que travailler dans un emploi qu’on ferait bénévolement par passion en fait le choix professionnel idéal. »

Le 10 octobre 1988, Catherine a été embauchée à temps partiel par le service ambulancier de la Colombie-Britannique (BCAS).

Catherine s’est rappelée ce que c’était que d’être l’une des rares femmes dans cette profession.

« Ce n’était pas facile, car il n’y avait pas beaucoup de femmes qui travaillaient sur le terrain. À l’époque, notre convention collective stipulait qu’une EMA ne pouvait pas travailler avec une autre femme – elle devait être jumelée avec un homme. Il y avait des situations où j’arrivais dans des stations en étant la seule femme et je devais gentiment demander aux gars d’éteindre les émissions de télé inappropriées et de retirer les revues pour adultes des salles de bain. »

Catherine a expliqué qu’avec le temps, de plus en plus de femmes ont rejoint la profession, ouvrant la voie aux paramédics féminines d’aujourd’hui.

« J’ai obtenu la certification EMA II – désignation en traumatologie, puis je suis devenue surintendante au centre régional de répartition des urgences (Région 2) du BCAS. Tous les employés du centre de répartition devaient être des paramédics certifiés. »

« J’avais des rêves de travailler au sein de l’équipe de transport néonatale (ITT), mais avec quatre enfants à moi et un travail à plein temps en horaires rotatifs, j’étais bien occupée et j’en ai appris suffisamment sur la médecine d’urgence pédiatrique. »

Un déménagement à Ottawa a permis à Catherine d’obtenir sa certification de paramédic de soins avancés (ACP) et un emploi comme ACP auprès du Comté de Renfrew et des Services paramédicaux d’Ottawa.

« J’ai géré des milliers d’appels au cours de ma carrière – au téléphone et en personne – avec des partenaires extraordinaires et talentueux, qui restent parmi mes plus proches amis. J’ai enseigné et supervisé plusieurs nouveaux paramédics. »

« Quand j’étais plus jeune, j’avais beaucoup d’aspirations : intégrer l’équipe ITT, devenir l’une des premières cheffes paramédics et prendre ma retraite en bonne santé. Même si certains de ces espoirs et rêves ne se sont pas concrétisés, je suis satisfaite d’avoir accompli tout ce que j’étais censée faire. J’étais au bon endroit, sur le bon appel, au bon moment. »

« J’ai pleinement apprécié être une pionnière féminine dans ce qui était autrefois un monde d’hommes. »

Catherine a déclaré que le monument servirait de reflet visuel et tangible du service des paramédics canadiens dans les petites villes comme Gibsons, en Colombie-Britannique, et dans les grandes villes à travers le pays.

« Je suis fière et honorée de faire partie d’une équipe dévouée de la Fondation du Mémorial canadien des paramédics, qui coordonne et planifie la construction de notre monument national ici à Ottawa.

Ce projet est un travail de cœur et de service pour honorer nos membres tombés en service, pour éduquer notre population sur notre rôle dans la société et pour inspirer les futurs paramédics canadiens à réaliser leurs rêves. »

« Ce sera mon héritage. »