La version française suit l’anglais

My work with the Canadian Paramedic Memorial Foundation (CPMF) has included collaborating with First Nations Paramedics des Premières Nations’ Robert Bonspiel to include multiple indigenous languages in our communications about the monument, and eventually, on the monument itself. Bonspiel is also a member of the Board of the CPMF.

Recently, I sat down with Bonspiel to discuss the importance of indigenous voices in the development of the monument.


“It all started with First Nations Paramedics being the only indigenous ambulance organization in Québec. We wanted to represent our community, the Mohawk Nation, which evolved into wanting our language to be present in all aspects of the emergency prehospital care system – including a national monument to honour paramedics.


“We looked around and saw that we weren’t the only indigenous nation in the country – the continent – facing these same challenges. So, we looked at it and evaluated it and went to our elders who are experts on our languages. In the beginning the word paramedic in the Mohawk language did not exist. Elders got together to discuss the situation and came up with a word which essentially means the person who cares for the sick.


“In the process I started to realize that my love for indigenous languages didn’t only reside in Mohawk but with other languages which surrounded us. I sent out emails to brothers and sisters across Turtle Island, across North America, and said we want to put something together for the CPMF.


“We understand that not everybody has the word. In fact, very few communities or nations or languages have the word that specifically means paramedic. I reached out to friends of mine who work within the health system or within languages in their respective cultures. We’ve received four paramedic language translations or adaptations from across Canada.
“I wanted to see in a national monument something that was pertinent to anybody and everybody who could serve, was serving, or had served as a paramedic in Canada. There’s indigenous representation everywhere in our profession and we wanted to ensure we see ourselves in the reflection of a monument that would have only been in Canada’s two official languages. There are other languages that must be represented. I wanted to see Mohawk there. I wanted to see the other languages as well. The CPMF wants the memorial to represent all Canadian paramedics — and it will.


I asked Bonspiel about his own experience on the frontlines of emergency prehospital care.


“I think there’s something inherently good about wanting to service your fellow man. At the end of the day, it’s not about necessarily wanting an individual ‘thank you’ but something that says, ‘we do appreciate everybody within that realm that is helping us.’


“I still remember the day. February 14th, 1997, when I responded to a motor vehicle crash on a major highway. Visibility was next to nothing. I got out of the ambulance, and I was struck by an oncoming vehicle at 100 km/hr. I was thrown almost 250 feet and almost over the side of the highway overpass. I still remember sitting there and thinking, well, if I die, my children won’t even know what happened to me other than what their mother could possibly have told them about the accident.

“For those who have made the ultimate sacrifice – they’ve done so not in a quest to be heroes – but in a quest to help others. I find it incredibly sad to believe those sacrifices could be lost in the moment. Everyone’s sad for the time that they’re sad. Then a generation later they don’t remember because there’s nothing to remind them of who that person was.

“My sympathies to everybody who has been affected by the loss of somebody in their family who worked as a paramedic. Having a national monument will mean they can find some solace in knowing their loved one’s service and sacrifice didn’t go unnoticed. Other people will be able to see it as well.

“We have a monument for police officers. I served as a police officer as well. We have one for firefighters. We have one for soldiers. I think it’s a natural evolution to have a national monument for paramedics across the country.”


From compassion to heroism, paramedics define care in action. Help us honour them with a national monument. Follow us on FB and be part of our story!


​De la compassion à l’héroïsme, les paramédics définissent les soins en action. Aidez-nous à les honorer avec un monument national. Suivez-nous sur FB et faites partie de notre histoire !


​Mohawk: Sakotí:tenhre, rati’nikonhra’shátste ne Ronwatiia’takéhnhas ne onkwehshón:’a shakoti’nikonhraientahtén:ni tsi ní:ioht tsi rontoriá:nerons ne ashakonaten’nikón:raren. Takwahshnié:non aiethikwé:nienste akahnió:take ne ohontsakwé:kon iakehiahrahstáhkhwa. Iahá:sewe ne FB tánon takwatia’táhrhas ne onkwaká:ra!


Innu-aimun: E takuak tshitimatshenimueun nuash ka akuatenitakushinanit, anitshenat ka aitutuaht iakushiniti auennua mishta-atusseuat nanitam, apu nita puniht. Uitshinan tshetshi minuatshimakaniht eshpish minutaht utatusseunuau. Tshitapaminan anite Facebook, tshitanau kie tshinuau anite nitipatshimunat.


​Dakelh: Dune nilhdzun whuts’e duyun. Nduda-ne ghunli-ne, bulakez hoonzoo. Nela ‘uhneh, tsecho k’ut buk’ets’utagus. Nenanudilh Facebook k’ut, ‘ink’ez neyulh ‘udada’ oole’


​Cree: ᐋᐦ ᒋᓵᐙᑎᓰᒡ ᐋᑯᑎᐦ ᐙᐦᒋᐱᔨᔨᒡ ᒥᔅᑭᐎᓰᐎᓂᔨᐤ ᒑ ᒌᐦ ᐐᒋᐦᐋᒡ ᑯᑎᒃᐦ
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ᐐᒋᐦᐄᐙᔮᒄ!


Voix autochtones

Mon travail avec la Fondation commémorative des paramédics canadiens (FCPC) a inclus une collaboration avec Robert Bonspiel, des Premières Nations Paramedics, pour intégrer plusieurs langues autochtones dans nos communications au sujet du monument, et éventuellement, sur le monument lui-même. Bonspiel est également membre du conseil d’administration de la FCPC.


Récemment, je me suis assis avec Bonspiel pour discuter de l’importance des voix autochtones dans le développement du monument.


« Tout a commencé avec les Premières Nations Paramedics, qui est la seule organisation autochtone d’ambulances au Québec. Nous voulions représenter notre communauté, la Nation Mohawk, ce qui s’est transformé en un désir de voir notre langue présente dans tous les aspects du système de soins préhospitaliers d’urgence – y compris un monument national pour honorer les paramédics.


« Nous avons regardé autour de nous et avons vu que nous n’étions pas la seule nation autochtone au pays – ni même sur le continent – à faire face à ces mêmes défis. Alors, nous avons réfléchi, évalué la situation et consulté nos aînés, qui sont des experts de nos langues. Au début, le mot “paramédic” n’existait pas en langue Mohawk. Les aînés se sont réunis pour discuter et ont créé un mot qui signifie essentiellement “la personne qui prend soin des malades.”


« Au fil du processus, j’ai réalisé que mon amour pour les langues autochtones ne se limitait pas au Mohawk, mais s’étendait aussi aux autres langues qui nous entourent. J’ai envoyé des courriels à des frères et sœurs partout sur l’Île de la Tortue, en Amérique du Nord, pour leur dire que nous voulions créer quelque chose pour la FCPC.


« Nous comprenons que tout le monde n’a pas de mot spécifique. En fait, très peu de communautés, nations ou langues ont un mot qui signifie spécifiquement “paramédic.” J’ai contacté des amis qui travaillent dans le système de santé ou avec les langues de leurs cultures respectives. Nous avons reçu quatre traductions ou adaptations du mot “paramédic” provenant de partout au Canada.


« Je voulais voir sur un monument national quelque chose qui soit pertinent pour tous ceux qui pourraient servir, servent ou ont servi comme paramédic au Canada. Il y a une représentation autochtone partout dans notre profession, et nous voulions nous assurer de nous voir reflétés dans un monument qui aurait autrement été uniquement dans les deux langues officielles du Canada. Il y a d’autres langues qui doivent être représentées. Je voulais voir le Mohawk là-bas. Je voulais voir les autres langues aussi. La FCPC veut que le mémorial représente tous les paramédics canadiens – et ce sera le cas. »


J’ai demandé à Bonspiel de me parler de son expérience en première ligne des soins préhospitaliers d’urgence.


« Je pense qu’il y a quelque chose d’intrinsèquement bon dans le fait de vouloir servir ses semblables. Au bout du compte, il ne s’agit pas forcément de vouloir un remerciement personnel, mais plutôt de savoir que les gens apprécient tout ce que fait cette communauté pour les aider.


« Je me souviens encore de cette journée. Le 14 février 1997, j’ai répondu à un accident de la route sur une grande autoroute. La visibilité était presque nulle. Je suis sorti de l’ambulance et j’ai été frappé par un véhicule arrivant à 100 km/h. J’ai été projeté à presque 250 pieds et presque par-dessus le bord de l’autoroute. Je me souviens encore d’être assis là en pensant que si je mourais, mes enfants ne sauraient même pas ce qui m’était arrivé, à part ce que leur mère pourrait leur dire sur l’accident.


« Pour ceux qui ont fait le sacrifice ultime, ils ne l’ont pas fait dans une quête pour être des héros, mais pour aider les autres. Je trouve incroyablement triste de penser que ces sacrifices pourraient être oubliés. Tout le monde est triste sur le moment, mais une génération plus tard, ils ne se souviennent plus parce qu’il n’y a rien pour leur rappeler qui était cette personne.


« Toutes mes sympathies à ceux qui ont perdu un membre de leur famille travaillant comme paramédic. Avoir un monument national leur permettra de trouver un certain réconfort en sachant que le service et le sacrifice de leur proche n’ont pas été ignorés. Les autres pourront le voir aussi.


« Nous avons un monument pour les policiers. J’ai aussi servi comme policier. Nous en avons un pour les pompiers. Nous en avons un pour les soldats. Je pense que c’est une évolution naturelle d’avoir un monument national pour les paramédics partout au pays. »